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Par un subtil parallèle avec les brèdes, plantes typiques de l’Ouest de l’Océan Indien, le Réunionnais Dominique Virassamy-Macé, dans un essai intitulé « Le Peuple des Brèdes », paru récemment aux éditions Jets d’Encre, dessine les contours de l’identité du peuple des brèdes. Une réflexion profonde et engagée sur l’identité régionale à la Réunion au coeur de l’Indianocéanie.

Les brèdes, légumes feuilles, très répandues et très consommées dans les Mascareignes, font partie du patrimoine gastronomique réunionnais. Elles sont servies à toutes les sauces et font l’objet d’un engouement qui dépasse le strict cadre culinaire puisqu’elles ont un rôle certes alimentaire, mais également sociétal notamment dans l’Ouest de l’Océan Indien.

Un rôle au-delà du cadre alimentaire sur lequel a souhaité s’attarder le Réunionnais Dominique Virassamy-Macé dans un essai sobrement intitulé « Le peuple des Brèdes » paru en décembre dernier aux éditions Jets d’Encre.

En effet, par un subtil parallèle avec les brèdes, Dominique Virassamy-Macé (48 ans) qui connaît bien les plantes – puisqu’il a longtemps travaillé au Conservatoire Botanique National (CBN) et au Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement (CPIE) de Mascarin – mais également le peuple brède dont il est issu, dessine les contours, les racines et les traditions d’un peuple qui, malgré sa dispersion dans les différentes îles et les nombreuses épreuves qu’il a supportées, veut affirmer encore son identité et son besoin d’émancipation.

Une réflexion profonde sur l’identité réunionnaise

« Il existe donc un peuple de l’Ouest de l’Océan Indien : le peuple des Brèdes », affirme Dominique Virassamy-Macé « il faut l’arrimer à une histoire et à un territoire plus vaste pour avancer et ne pas rester enfermer dans la névrose familiale, sociétale et insulaire », invite le résident de Montvert-les-Hauts à Saint-Pierre car « il y a encore de la place pour d’autres brèdes d’ailleurs et encore un espoir qu’ils incarnent un jour, eux aussi, l’identité régionale à la Réunion », assure t-il.

Au final, dans cet essai de 200 pages, Dominique Virassamy-Macé, à partir d’un aliment très répandu dans l’Ouest de l’Océan Indien, engage une profonde réflexion sur l’identité réunionnaise au coeur de l’Indianocéanie et nous invite à découvrir le discret mais riche et bien réel peuple des brèdes. Un ouvrage sociologique en forme de rappel historique qui mérite d’être partagé très largement.

E.B