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L’Alliance des Filières d’Élevage de Guyane (AFEG) s’est entretenue avec le président de la Collectivité territoriale de Guyane ce jeudi 12 mars pour exposer leurs problématiques liées à la modification du régime spécifique d’approvisionnement.

Représentant près de 80% de la production de viande en filière organisée, l’AFEG se dit aujourd’hui préoccupé pour l’avenir de la filière. «Depuis 2014, le processus de gestion du RSA était détricoté, complexifié et bénéficiait de moins en moins aux agriculteurs». Le RSA (Régime Spécifique d’approvisionnement) est une aide européenne destinée à permettre d’alléger le coût de certains approvisionnements nécessaires aux productions agricoles et agro-industrielles des DOM. Cette aide compense donc les coûts de transports mais aussi les surcoûts de stockage et les pertes éventuelles liées aux conditions climatiques.

Elle alerte depuis décembre sur la baisse drastique des aides pour les ruminants et les volailles sur l’aliment importé mais permettrait de réintroduire les producteurs porcins comme bénéficiaires. Une situation selon l’AFEG, qui pourrait « conduire les filières dans le mur et les rendre totalement dépendantes d’un seul acteur aujourd’hui incapable de fournir en qualité, en diversité et en prix les filières animales de Guyane».

L’AFEG réclame une aide équitable pour tous les acteurs de la filière animale et souhaite obtenir le soutien du président de la CTG pour revenir au système d’aides qui existait auparavant, soit 160€ par tonne importée et une réévaluation de l’enveloppe octroyée à la Guyane lors de la prochaine programmation à l’aube de la révision du Poséi.

Rodolphe Alexandre s’est engagé à alerter le préfet sur cette problématique et a proposé de réunir l’ensemble des acteurs concernés par ce sujet.