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Sollicité par la Ministre des Outre-mer, le Conseil scientifique a rendu son avis sur la gestion de l’épidémie du Covid-19 dans les territoires d’Outre-mer. Il y dresse 10 recommandations pour freiner l’épidémie et mieux gérer l’afflux des malades dans les structures hospitalières.

Si les territoires d’outre-mer ont été frappés avec un décalage de plusieurs semaines par rapport à la France hexagonale, le Conseil Scientifique alerte dans son avis que « l’épidémie dans les territoires d’outre-mer va s’aggraver dans les semaines qui viennent ».

« Nous devons garder cette avance » a déclaré Annick Girardin dans une conférence de presse en vidéo. « Cet avis (du Conseil scientifique, ndlr) nous conforte dans la stratégie que nous avons déployés collectivement sur les différents territoires ».

Maintien strict du confinement

Face à cette situation, le Conseil scientifique recommande un maintien strict du confinement en Outre-mer jusqu’au décours du passage du pic de l’épidémie. « Les préfets de région doivent ainsi s’assurer de la pratique stricte du confinement, mais également permettre, voire encourager, les bonnes initiatives permettant de gérer les problématiques locales notamment de promiscuité et de précarité », indique l’avis du Conseil scientifique.

L’Élysée a déjà annoncé cette semaine une prolongation du confinement au-delà du 15 avril dans l’Hexagone. Cette prolongation devrait également concerner les DROM. Le Président de la République est attendu à ce sujet lundi lors d’une allocution à 20h (heure de Paris). En Polynésie, le confinement a déjà été prolongé jusqu’au 29 avril et en Nouvelle-Calédonie, le Sénat demande également une prolongation du confinement jusqu’en fin avril.

Utilisation plus large des tests

Les membres du Conseil scientifique ont également plaidé pour une utilisation plus large des tests de diagnostic. « A ce stade épidémique dans les outre-mer, toute personne suspecte de Covid-19 doit pouvoir bénéficier d’un test diagnostique. Il faut mettre en place dans chaque département/territoire une unité fonctionnelle RT-PCR, dimensionnée à la hauteur du bassin de population» indique le Conseil scientifique. A ce titre, la participation des laboratoires, notamment privés, est notamment sollicitée.

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Le Conseil scientifique recommande également d’établir une réorganisation dans les hôpitaux de la prise en charge des cas de Covid-19. « La création d’une filière de soins des cas de Covid-19 bien distincte et bien signalée est également une nécessité, avec triage des cas d’infections sévères et des cas suspects sans critères de gravité ».

Des mesures différenciés et adaptés

Le conseil scientifique reconnait l’hétérogénité des situations épidémiques dans des territoires d’outre-mer sont hétérogènes. « Les mesures, pour être opérationnelles, doivent être réalistes et adaptées aux contextes. Elles doivent être différenciées selon les territoires et élaborées avec les autorités et les acteurs impliqués », ajoute le Conseil scientifique. Ainsi le Conseil scientifique préconise pour Mayotte spécifiquement, d’envisager l’installation d’une structure extra-hospitalière médicalisée pour l’isolement des malades non graves du Covid-19.

Pour en savoir plus lien du rapport ci-dessous :

AVIS CONSEIL SCIENTIFIQUE OUTRE-MER 8 AVRIL 2020.pdf.pdf.pdf