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Dans son point presse quotidien, le ministre de la Santé en Polynésie, Jacques Raynal, a confirmé le maintien d’un lien aérien entre Tahiti et Paris via Pointe-à-Pitre. Il a également fait un point sur les vols vers Shanghai servant à ramener du matériel médical. 

Ces « liaisons hebdomadaires » entre la Polynésie et Paris devraient être mises en place « très rapidement » via la compagnie de la Collectivité Air Tahiti Nui. Ces vols auront pour objectif premier d’affréter du matériel médical et de l’alimentation dans la Collectivité, mais aussi servir aux évacuations sanitaires vers l’Hexagone. Les premiers vols pourraient aussi permettre le rapatriement des touristes hexagonaux restés bloqués sur place. Ils seraient une cinquantaine confinée en Polynésie française.

« Ces vols ne seront en aucun cas des vols commerciaux », a toutefois précisé un communiqué du gouvernement local. En outre, hors de question de rapatrier en Polynésie les résidents de la Collectivité bloqués à Paris. Il en va de même pour les personnes originaires des îles et des archipels, restées à Tahiti et qui souhaitent retourner chez elles, précise Radio 1 Tahiti. « Leur acheminement sera envisagé à partir de la levée du confinement général. Chaque cas sera étudié de manière à prévoir une organisation globale des rapatriements », poursuit le ministre de la Santé. Comme la compagnie internationale, la compagnie domestique a également mis en suspension ses vols commerciaux.

Lundi soir, un vol d’Air Tahiti Nui, affréter par la Collectivité, s’est envolé pour Shanghai via Tokyo afin de ramener du matériel médical en Polynésie. « Ce vol doit permettre de renforcer les structures de santé en matériel, notamment en respirateurs », ainsi qu’en masques, kits de protection individuelle et matériel nécessaire aux dépistages, a précisé le ministre. Le retour de ce premier vol cargo est prévu « d’ici trois jours » et un prochain vol est d’ores et déjà programmé « avec un volume de commande équivalent » concernant les masques. Quatre millions ont été commandés, « ils irons à ceux qui en ont besoin », insiste le ministre : le personnel soignant et les travailleurs exposés.