Covid-19- Guadeloupe: Air Antilles réquisitionnée pour des vols vers Marie-Galante
Le préfet de Guadeloupe a réquisitionné, mardi, la compagnie Air Antilles pour assurer la liaison avec Marie-Galante et notamment le transport de malades du Covid-19, à la suite de l’arrêt du transport maritime de passagers.
« Dans le cadre de la continuité territoriale, le préfet de la Guadeloupe a réquisitionné la compagnie Air Antilles pour assurer des vols entre Pointe-à-Pitre, Saint-Martin Grand-Case, Saint-Barthélemy et Marie-Galante », a indiqué la préfecture, mardi, dans un communiqué.
« La priorité est donnée aux rapatriements sanitaires », indique la préfecture, appelée depuis quelques jours à faire face à l’augmentation des cas de coronavirus. Les passagers peuvent aussi invoquer, sur justificatif, « un motif impérieux d’ordre personnel et familial, soit un motif de santé relevant de l’urgence, soit un motif professionnel ne pouvant être différé ».
Le premier avion, mardi, entre l’aéroport de Grand-Bourg à Marie-Galante et Pointe-à-Pitre, transportait « 17 passagers dont huit malades » allant subir des soins « au CHU de Pointe-à-Pitre ou à la clinique des Eaux Claires » avant leur retour mercredi ou jeudi sur la Grande Galette, a déclaré la présidente de la Communauté de Communes de Marie-Galante et Maire de Grand-Bourg Maryse Etzol.
Vols complets
Un vol quotidien relie Pointe-à-Pitre et les îles du Nord tandis que trois rotations par semaine – au lieu de deux initialement prévues — ont lieu à partir de mardi après-midi entre la Guadeloupe et Marie-Galante. « Les vols sont archipleins dans les deux sens », au point qu’une troisième rotation hebdomadaire a été mise en place, a expliqué le directeur général d’Air Antilles, Serge Tsygalnitzky.
Les Marie-Galantais circulaient jusque-là par bateau. « On a arrêté les bateaux », a expliqué Maryse Etzol, car « ce sont 1 500 personnes qui arrivent par jour à Marie-Galante sans aucun contrôle donc on a fait ce choix ». Elle a ajouté avoir fait appel au « devoir du préfet dans le cadre de l’urgence sanitaire » pour que l’État prenne le relais.
Le « réveil » de l’aéroport de Grand-Bourg « nécessite des équipes sur place et de la technicité » car « il n’y avait plus que des vols privés », a expliqué Serge Tsygalnitzky, précisant qu’il faut notamment assurer l’enregistrement de passagers et s’assurer que la sécurité est assurée.
L’approvisionnement en marchandises continue de se faire par barge avec deux rotations par semaine.
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Auteur : Eline Ulysse