Une solution bientot trouvée pour les étudiants antillais bloqués à Montréal
L’aéroport international Montréal-Trudeau ©Wikicommons
Alors que le retour des étudiants des DROM dans leur territoire a commencé ce jeudi, par un vol vers les Antilles, une solution semble en bonne voie pour les étudiants de Martinique et Guadeloupe bloqués au Canada, avec un possible retour courant juin.
Les dernières annonces du gouvernement tracent la ligne d’un progressif retour à la normale, s’agissant des liaisons aériennes, notamment transatlantiques. Celles-ci ont été durement touchées par la crise sanitaire des premiers mois de l’année 2020, marqués par la fermeture des frontières extérieures de l’Union européenne et son corolaire, la diminution drastique des vols entre la France hexagonale et l’Amérique du nord. Le chef du gouvernement a annoncé hier que des concertations auraient lieu à l’échelle européenne pour aller progressivement vers une réouverture des frontières, actuellement fermées.
Une lettre ouverte d’un collectif de parents d’étudiants antillais pour le rapatriement vient mettre en lumière un aspect inattendu de cette situation. Plusieurs centaines d’étudiants ultramarins sont inscrits dans les universités nord-américaines, spécialement au Canada et on recense un grand nombre de jeunes martiniquais et guadeloupéens notamment à Montréal. La fermeture des universités et le ralentissement général de l’activité ont pu placer certains d’entre eux dans une situation précaire et nourrissent l’inquiétude des familles.
Dans une lettre ouverte adressée le 22 mai au ministre de l’Europe et des Affaires Étrangères et à la ministre des Outre-mer, ainsi qu’aux préfets de Martinique et de Guadeloupe, le collectif demande un rapatriement à titre humanitaire. La lettre ouverte souligne au passage le caractère « très positif » de l’action déployée par Annick Girardin au profit des étudiants ultramarins qui sont dans l’Hexagone et pose la question du parallèle avec ceux qui ont choisi d’aller au Canada.
De source proche du dossier on souligne que le retour de ces étudiants est toujours possible dans le cadre des liaisons commerciales qui n’ont pas cessé d’exister entre Montréal et Paris, puis entre Paris et les Antilles. Certes, (et c’est ce qui motive un a priori plutôt négatif chez certains intéressés) le détour est d’importance ; mais, s’il s’agit de mettre fin à une situation de détresse, il pourrait se justifier.
A ce stade, les deux ministères semblent en revanche écarter l’option de vols affrétés entre Montréal et Fort-de-France ou Pointe-à-Pitre. Le principe est en effet de procéder au rapatriement des français qui sont de passage dans une zone sanitaire à risque. Les étudiants ne sont pas « de passage » (ils ont même été expressément invités à rester sur place au début de l’épidémie) et Montréal n’est pas une ville où existe un risque sanitaire au regard du COVID-19.
Une ébauche de solution, en revanche, semble à rechercher du côté d’une reprise des liaisons aériennes commerciales régulières entre le Canada et les Antilles, dans le courant du mois de juin. Des démarches ont été engagées dans ce sens et les dernières annonces du Premier Ministre pourraient constituer la base de travail pour un règlement de cette situation avec des vols directs, et donc, d’une façon plus rapide et probablement moins coûteuse pour les intéressés.
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Auteur : J.-T