Conseil d’administration de la FEDOM du 02 mars 2018
Le mot du Président :
Cher Adhérent,
Un an après les mouvements sociaux d’une ampleur rarement égalée, beaucoup cherchent à tirer des bilans, mais peu proposent des perspectives. En tant qu’organisation patronale notre priorité doit rester de favoriser le développement des entreprises, avec comme corollaire de créer de l’emploi. S’il est aujourd’hui urgent de se mobiliser, c’est pour défendre des politiques publiques en faveur du développement des entreprises, d’abord en sanctuarisant le montant global et l’intensité des aides, puis en oeuvrant pour une simplification et une véritable stabilisation des dis-positifs. C’est avec cet objectif que nous participons aux réflexions techniques menées par le gouvernement dans le cadre de la refonte des disposi-tifs d’aides aux entreprises en Outre-Mer.
C’est aussi le moment de jouer la carte de la différenciation de notre territoire, qui doit faire valoir ses atouts et défendre la mise en place d’outils qui transformeront ces atouts en véritables piliers de son développement économique. Et c’est la position que nous portons.
Mais pour construire une Guyane prospère les aides publiques ne suffiront pas. Plus que jamais, il nous faut renforcer le secteur privé en attirant des investisseurs. Il est grand temps de libérer les énergies créatrices et productives en Guyane, en nous positionnant clairement pour la réalisa-tion de projets industriels d’envergure, par exemple dans le secteur aurifère avec la Montagne d’Or, ou dans le secteur énergétique, qui créeront un effet d’entraînement. Il nous faut tenter ce que nous n’avons jamais fait auparavant, miser sur l’industrie.
Le président de la République a lancé l’opération « Choose France » pour attirer des investisseurs étrangers, peut-être est-ce aussi le bon mo-ment pour lancer « Choose French Guiana » ?
Bonne lecture, Ernest PREVOT
FOCUS sur…
Conseil d’administration de la FEDOM du 02 mars 2018
– Revue des aides aux entreprises Outre-Mer : La Ministre des Outre-Mer a lancé la revue en profondeur des aides aux entreprises Outre-Mer tout en maintenant un périmètre constant, soit 2,5 Mds €. La FEDOM est as-sociée aux réflexions en vue de la création de nouveaux dispositifs. C’est pourquoi elle a voulu se doter de sa propre expertise en confiant une étude sur le coût du travail (CICE et exonérations de charges) au cabinet Mazars.
Son objectif est de proposer des scénarii de redéploiement des aides après la disparition du CICE.
– Défiscalisation : Les aides à l’investissement sont également visées par la revue lancée par la Ministre des Outre-Mer. La FEDOM défend tout d’abord une pérennisation du système jusqu’en 2025. Ensuite, elle soutient l’éligi-bilité des investissements de renouvellement. De plus, elle préconise la suspension du processus de transition de la réduction d’impôt vers le crédit d’impôt.
Enfin, elle a demandé la simplification du traitement des dossiers, notamment les petits dossiers, par plus de décon-centration des instructions et des demandes d’agrément.